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IdéElle

Anna Marchlewska travaille depuis plusieurs années sur la féminité, notamment à travers son projet «Les Amazones», où elle a photographié plus de deux cents femmes ayant des parcours hors du commun.

 

Inspiré par les statues antiques, les œuvres d’Ingres, Rubens, Titien ou Rodin, le projet «IdéElle» met en scène des femmes dans leur intimité. Les photos deviennent un hymne à la féminité et à ses représentations iconographiques : la mariée, la mère, la maîtresse, la vierge, la Vénus... Jeu de transparence, sensualité, ambiguïté entre l’innocence présupposée du blanc et le nu à peine voilé...

 

L’intimité dans le projet d’Anna Marchlewska est d’abord l’intimité corporelle, liée aux modes culturels, aux traditions sociales et aux systèmes éducatifs. Les photographies mettent également en évidence la pudeur et la vie intime gardée jalousement et secrètement. La nature, quant à elle, est associée à l’intimité de la conscience, le besoin d’être détenteur de ses pensées, affects et émotions, sans être démasqué par un simple regard.

 

La série «IdéElle» est aussi une dénonciation de la perception du corps féminin par une société pleine de contradictions, aux canons de la beauté imposée. Le nu est aujourd’hui à la fois un objet de désir et une victime de toutes les censures. Alors que le Musée du Louvre en déborde, certaines galeries et les réseaux sociaux évitent des œuvres mettant en évidence certaines parties corporelles. Pendant ce temps, l’accès aux sites pornographiques sur internet reste accessible à discrétion. Le projet procède à l’archéologie du présent pour mieux critiquer et analyser les symboles d’aujourd’hui.

 

Les photos incitent à un passage onirique du monde réel à un univers méditatif. Cette invitation au voyage intérieur amène à plusieurs mondes en évoquant la nature. 

A travers des paysages hivernaux et brumeux se superposent le corps féminin pour mieux expier sa condition et retrouver une liberté tant recherchée.

 

La série «IdéElle» a été présentée au Salon d’Automne en octobre 2019, puis au Salon Comparaisons en février 2020, et à l’occasion de l’exposition «Mona Lisa Tapa Tout Dit» à Tahiti en octobre 2020.

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